frederico 02Frederico est né en Uruguay, mais a vécu ces douze derrières années en Espagne,  à Barcelone, à la Corogne (nord-ouest de l’Espagne), et ensuite à Ténériffe où il déménage pour trouver du travail dans le secteur touristique et pour le climat. Il a fait plusieurs petits boulots en Espagne en travaillant pour une société  d’intérim, mais son métier, c’est celui de serveur pour lequel il a suivi une formation de trois ans. Aujourd’hui pour le deuxième été consécutif, il exerce son métier au restaurant/bar « Maren Anna ».

Rando-Lofoten : Comment es-tu arrivé ici aux Lofoten ?

Frederico : En fait je n’avais jamais songé venir en Norvège. Parfois je pensé quitter l’Espagne, mais alors je pensais à l’Angleterre ou encore à l’Allemagne où je savais qu’il y avait des bonnes opportunités de travail, mais je ne parle pas allemand… Si je suis là aujourd’hui, c’est que j’ai rencontré Trond, un des patrons du Maren Anna. Il était en vacances avec Sarah* à Tenerife en octobre 2011. Ils m’ont vu travailler, alors que mon coéquipier de service  ce soir-là ne s’est jamais pointé. J’ai dû faire le travail de deux personnes, alors j’ai dû me déplacer un peu plus vite que d’habitude et je pense qu’ils ont été impressionnés.

Sarah et Trond ont discuté entre eux. Il m’ont fait une offre, qu’ils ne pensaient pas que j’accepterais - me demander de venir travailler aux Lofoten - pensant que mon employeur devait être fier de moi et que j’avais de bonnes conditions de travail. Mais c’était tout le contraire, j’avais un mi-temps, j’étais exploité, et on me devait encore le dernier mois et demi de salaire. Je leur ai dit d’attendre la fin de mon service alors qu’ils prenaient un verre, puis nous avons échangé les informations nécessaires pour venir aux Lofoten et voilà comment je suis arrivé.

 

*Sarah, la compagne de Trond, est italienne et travaille également dans le restaurant comme serveuse.

R-L : Quelle a été ta première impression en arrivant ?

F : Je suis arrivé pour la première fois en mars pour travailler deux mois dans l’industrie de la pêche, avant de démarrer ma saison de serveur au « Maren Anna ». Il neigeait encore, c’est la première fois que je voyais la neige tomber, c’était une expérience tout à fait nouvelle, les paysages sont tellement différents de l’Espagne. Bien sûr on a aussi des montagnes en Espagne, mais ça n’a rien avoir et ici c’est tellement vert. Je n’ai pas encore eu la possibilité de profiter de la nature, car je travaille beaucoup et les quelques jours où je suis libre, j’en profite pour dormir et me reposer. Je ne peux pas me permettre de dépenser trop d’énergie dans la montagne si je veux être opérationnel au travail. Une des raisons pour lesquelles j’aime travailler ici, c’est que les propriétaires du restaurant s’occupent de moi un peu comme si c’était ma famille en fait.

R-L : Le contact avec les locaux est-il facile aux Lofoten ?

F : A chaque fois que j’ai été invité quelque part, à un anniversaire, ou à un barbecue par exemple, j’ai toujours eu une bonne impression sur les gens vivant ici. Au bar par contre, lorsque je ne travaille pas, c’est assez difficile  d’entrer en contact, car les Norvégiens parlent entre eux  en norvégien et je ne comprends pas un traitre mot.

R-L : Quel est la plus grande différence pour toi entre l’Europe - plus précisément l’Europe du Sud -et la Norvège ?

F : Sans hésiter, le comportement. C’est impressionnant ! La société est différente. J’ai réalisé que pour pas mal de Norvégiens, il est difficile de communiquer comme on le fait dans les pays latins notamment. Pour donner un exemple, lorsqu’ils sont au bar, ils parlent très peu au départ, il faut souvent plusieurs boissons alcoolisées avant que les langues se délient. C’est sans doute de la timidité. D’un autre côté, tu peux laisser ton smartphone sur la table, les clefs sur ta voiture avec les portes ouvertes et personne ne te volera. Au supermarché aussi, les gens laissent leur sac à main dans le caddie et partent à l’autre bout du magasin. Tu fais ça en Espagne, quand tu reviens tu peux être sûr que ton sac n’est plus dans le caddie ! C’est vraiment quelque chose que l’on devrait apprendre de la culture norvégienne: l’honnêteté. C’est en tout cas mon impression.

 

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